Dégradation des immeubles anciens à Paris

Dégradation des immeubles anciens à Paris

Pour prévenir la dégradation des immeubles anciens à Paris, une analyse statistique est réalisée chaque année en liaison avec la direction du logement et de l’habitat de la Ville de Paris. En 2011, ces travaux font ressortir 328 immeubles anciens qui présentent des signes de fragilité.

 

En 2011, ces travaux font ressortir 328 immeubles anciens qui présentent des signes de fragilité. Ce sont pour l’essentiel des immeubles en copropriété, localisés dans les arrondissements du Nord-Est parisien (10e, 11e, 18e, 19e, 20e arrondissements). Les immeubles repérés comptent en moyenne 37 logements. Il s’agit également de copropriétés même si 83 immeubles (soit 25%) appartiennent à un propriétaire unique.

 

Parmi les 328 immeubles repérés en 2011, 84 sont situés dans un périmètre d’OPAH (Opération programmée d’amélioration de l’habitat) en cours. De plus 16 immeubles sont d’ores et déjà inscrits dans l’OAHD (Opération d’amélioration de l’habitat dégradé) et 5 ont été confiés à un bailleur social en vue d’une acquisition et d’une transformation en logements sociaux.

 

Entre 2009 et 2011, on constate une augmentation de plus de 40% des immeubles à surveiller. Ainsi le nombre d’immeubles concernés par une mise en demeure au titre du règlement sanitaire départemental a progressé de 15%. De même le nombre d’immeubles concernés par une facture d’eau impayée a très fortement progressé (+946%) même si au final parmi les 328 immeubles identifiés en 2011, seulement 59 sont concernés par ce critère.

 

Le taux de renouvellement des immeubles à surveiller est d’environ 58% mais on observe que plus le niveau de risque augmente, plus le taux de renouvellement diminue. Logiquement, les 190 nouveaux immeubles cumulent moins de difficultés que l’ensemble des immeubles repérés en 2011.

 

Par ailleurs, une partie des immeubles rencontrent des difficultés depuis plusieurs années déjà ainsi une partie des immeubles identifiés en 2011 sont des immeubles où les difficultés perdurent ou se succèdent. En effet, une fois les immeubles identifiés, les contrôles administratifs se renforcent et donc les procédures sont susceptibles de se multiplier. Mais cela ne signifie pas forcément que la situation de ces immeubles se dégrade. Il s’agit surtout de petits logements locatifs avec des diagnostics plomb positifs.

 

Une bonne nouvelle, 97 immeubles sont sortis de la liste entre 2009 et 2011. Les mises en demeure au titre du règlement sanitaire départemental expliquent le plus grand nombre de sorties, viennent ensuite les indicateurs concernant la forte présence de demandeurs d’un logement social et les mises en demeure prises par la préfecture de Police pour des motifs de sécurité.

 

Liste des 6 indicateurs de suivi des risques de dégradation

  • Forte concentration de petits logements locatifs
  • Mise en demeure au titre su péril, de la sécurité incendie, des intoxications au monoxyde de carbone …
  • Mise en demeure au titre du règlement sanitaire départemental
  • Diagnostics plomb positifs en parties communes ou privatives après signalement à la mission saturnisme
  • Pourcentage de demandeurs de logements supérieur à 15%
  • Facture d’eau de l’immeuble impayées

 

 

Source : www.apur.org