Le montant des sinistres liés aux intempéries survenues principalement dans cinq départements du sud de la France la semaine dernière est estimé entre 600 et 800 millions d’euros, selon la fédération française des sociétés d’assurance (FFSA). Axa estime la facture plus importante encore.
La Fédération française des sociétés d’assurance estime que les sinistres provoqués par les pluies torrentielles qui se sont abattues la semaine dernière devraient coûter entre 600 et 800 millions d’euros aux assureurs. Cette estimation est également partagée par la Caisse centrale de réassurance (CCR), qui couvre une partie de ces coûts et amortit ainsi la charge des assureurs.
La facture couvre les dommages survenus dans cinq départements : le Var, les Alpes-Maritimes, l’Hérault, le Gard et les Bouches-du-Rhône; « et dans une moindre mesure » les Pyrénées-Atlantiques, précise la FFSA. Sans être encore en mesure de pouvoir recenser le nombre de sinistres, la Fédération souligne toutefois que ces sinistres ont été plus nombreux que lors des précédentes innondations mais que leur coût moyen est plus faible.
« Les plans de sauvegarde ont bien fonctionné », a précisé un porte-parole de la FFSA à latribune.fr. Autrement dit, « les particuliers sont parvenus a prendre des mesures de sauvegarde de leurs biens », a-t-il expliqué.
Selon Axa, la facture globale devrait en revanche être un peu plus salée et atteindre un milliard d’euros. Il indique au passage être l’assureur le plus impacté, à hauteur de 100 millions d’euros.
Quelque 120 communes reconnues en catastrophe naturelle
La situation de catastrophe naturelle a été reconnue pour 120 communes du Var et des Alpes-Maritimes. « Je prendrai avec mon collègue de l’Economie un arrêté reconnaissant l’état de catastrophe naturelle », a déclaré lundi le ministre de l’Intérieur; Claude Guéant, lors d’un déplacement dans l’une des communes les plus touchées.
L’arrêté de catastrophe naturelle « permet le déclenchement des mécanismes d’assurances » et notamment « dès la semaine prochaine les dommages simples pourront commencer à être réglés », a souligné le ministre. « Bien entendu, le mécanisme des calamités agricoles jouera », a-t-il ajouté à l’intention des 300 agriculteurs touchés dans le Var.
Le ministre a aussi évoqué devant les élus locaux « une participation de l’Etat » au titre des calamités publiques, concernant des ouvrages des collectivités locales endommagées. Le 8 novembre dernier, Claude Guéant avait annoncé à l’Assemblée nationale le versement de 300.000 euros de secours d’extrême urgence au préfet du Var.
La semaine dernière, le préfet du Var avait pour sa part estimé le montant des dégâts dans son département entre 10 millions et 50 millions, voire plus.