Soulagement pour les anciens voisins de Mohamed Merah, le tueur de Toulouse. Ballottés depuis plus de quatre mois entre l’administration et les assureurs, les habitants et riverains du 17, rue du Sergent-Vigné vont pouvoir réparer les dégâts causés dans leurs appartements par l’assaut du Raid, le 22 mars. Les assureurs sont en effet parvenus à un accord de principe avec le ministère de la Justice pour avancer les frais.
«La proposition que nous avons faite aux pouvoirs publics est que nos membres avancent les frais, et se fassent rembourser ensuite par le ministère», a expliqué à l’AFP un porte-parole de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA). «La proposition des assureurs d’avancer aux voisins de Mohamed Merah les frais occasionnés par l’assaut des forces de l’ordre est une bonne idée» a, de son côté, déclaré le porte-parole du ministère de la Justice, Pierre Rancé. Le ministère de la Justice prendra à sa charge, factures acquittées à l’appui, uniquement les dégâts liés à l’action des forces de l’ordre, a-t-il précisé.
Un toit ou un plancher effondré, des murs et une voiture criblée de balles, des fissures causées par les déflagrations des grenades… les traces de l’intervention du Raid pour obtenir la reddition de Mohamed Merah sont encore visibles. L’État avait promis au lendemain de l’opération d’apporter une aide financière et psychologique aux habitants qui ont pour la plupart regagné leurs appartements. Mais, depuis, aucune avancée.
La majorité des réparations doit être remboursée par un fonds spécial du ministère de la Justice. Pour cela, les procès-verbaux des enquêteurs sont nécessaires. Or, ces derniers sont couverts par le secret de l’instruction pendant plusieurs mois encore. Grâce à cet accord, les voisins pourront être indemnisés plus rapidement via les assureurs. Les pouvoirs publics doivent encore donner formellement leur approbation.