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Le BIPE a présenté aux adhérents de son Club Construction, les résultats de ses analyses et prévisions 2012-2013 pour les marchés de la construction en France.
Tandis que la plupart des indicateurs macroéconomiques (confiance des ménages et des entreprises, croissance du PIB, emploi) ont subi une évolution défavorable depuis le milieu de l’année 2011, en lien avec la crise des dettes souveraines, les indicateurs de la construction en France ont évolué à la hausse tout au long de l’année passée, qu’il s’agisse de l’opinion des entreprises sur leurs carnets de commandes et leur activité à court terme, des mises en chantier ou de la croissance de la production. Des conditions climatiques nettement plus favorables qu’en 2010 ont certes joué leur rôle, mais aussi et surtout le secteur a enfin bénéficié à plein en 2011 des effets du plan de relance gouvernemental de 2009, qu’il s’agisse du bâtiment ou des infrastructures.
Tous types de bâtiments confondus (logements, équipements collectifs et immobilier d’entreprise), les surfaces mises en chantier ont augmenté de +20,3 % en 2011 (+18,7 % pour le logement et +22,6 % pour les bâtiments non résidentiels). Dans ces conditions, la croissance de la production de la branche construction en France, redevenue positive en moyenne annuelle dès le 3ème trimestre, a progressé de +4,3 % en euros constants en 2011, après -5,9 % en 2010 (estimations BIPE).
Alors que de premiers signes de redressement sont apparus au 1er trimestre 2012 sur le front macroéconomique, un début de dégradation des indicateurs de la construction s’est manifesté : solde des opinions des entreprises en baisse, diminution du recours à l’intérim, début de repli des mises en chantier. La construction va subir en 2012 et 2013 le choc différé de la crise des dettes souveraines de 2011.
Ainsi, après le fort rebond des mises en chantier de logements en 2011 (400.000 en France métropolitaine), la dégradation des conditions économiques (stagnation des revenus, hausse de la pression fiscale, remontée du chômage) et financières (hausse des taux d’intérêt et diminution de la durée des prêts, réduction des incitations fiscales) limitera le pouvoir d’achat logement des ménages et devrait entraîner une baisse des mises en chantier en 2012 (355.000 en France métropolitaine), suivie d’une stabilisation en 2013.
Dans ce contexte, et grâce au boom des mises en chantier de la fin 2011, le BIPE prévoit une croissance de la production de bâtiments neufs (résidentiels et non résidentiels) de +4,4 % en euros constants en 2012, ceci en dépit d’une baisse probable des mise en chantier. La situation devrait ensuite s’inverser en 2013 : reprise des mises en chantier et stagnation de la production de travaux (prévision BIPE : -0,8 % en euros constant). La progression des travaux de maintenance et de rénovation des bâtiments existants restera faible, en dépit des besoins d’amélioration des performances énergétiques du parc immobilier (croissance prévue par le BIPE : +1,1 % en euros constants en 2012, puis +1,6 % en 2013.
Source : www.bipe.fr