La Cour de Cassation rappelle dans un arrêt que chaque copropriétaire est habilité à agir à l’encontre du copropriétaire qui aurait annexé des parties communes. Aucune autorisation de l’assemblée générale n’est requise.
En l’espèce, une société avait acquis trois lots de copropriété, puis revendu l’un d’eux quatre ans plus tard.
Estimant que des parties communes ont été indûment annexées, neuf copropriétaires l’assignent alors en justice, conjointement avec le syndicat des copropriétaires, et le précédent propriétaire, en annulation et inopposabilité de la vente, et restitution.
L’arrêt d’appel (CA Aix-en-Provence, 30 avr. 2010) déboute les copropriétaires, avant d’être fermement censuré par la Cour de cassation au visa de l’article 15 de la loi du 10 juillet 1965 : l’action d’un copropriétaire en restitution des parties communes qu’un copropriétaire s’est indûment appropriées n’est pas subordonnée à la justification d’un vote de l’assemblée générale préalable.
Cour de Cassation, 3ème Chambre Civile, 06 septembre 2011 n°10-20258