Bien que considéré comme étant le moyen de transport terrestre le plus sûr compte tenu du nombre parcours effectués, un récent accident qui a failli couter la vie à une mère et à ses deux enfants à rappelé que le risque zéro n’existe pas.
En effet, fait rarissime, l’assesseur d’un immeuble de la ville de Partis dans le onzième arrondissement, a plongé sur six niveaux, sans déclencher les parachutes de sécurité, qui auraient dû stopper sa chute.
La France qui compte plus de 482 000 ascenseurs vieillissant, au point d’en faire le parc le plus vétuste d’Europe.
La moitié du parc a plus de 25 ans et le quart plus de 40 ans, au point d’avoir, suite à une série d’accident graves, éprouvé la nécessité de voter, en 2003, la loi Sécurité des ascenseurs existants, la loi SAE désignée aussi par loi de Robien du nom de son initiateur, à l’époque ministre de l’Équipement et du Logement.
La loi SAE impose de nouvelles obligation en matière de sécurité, d’entretien et de contrôle technique des ascenseurs, sur la base d’un calendrier en trois étapes de mis en conformité, selon la gravité des risques identifiés à l’occasion d’un premier contrôle obligatoire, avec des échéances en 2010, 2013 et 2018.
Or, le programme a pris du retard, dès la première échéance d’application, car 10 à 15% des travaux n’étant pas réalisés n’étaient pas réalises dans les délais.
Il faut savoir que les professionnels ont plus misé sur la rénovation que sur l’entretien, ce qui fait que les entreprises, peu nombreuses en France, manquent de techniciens compétents, notamment pour répondre aux obligations de contrôle, à réaliser toutes les six semaines.
Cependant, les entreprises consacrent 5% de la masse salariale à la formation et la situation devrait s’améliorer progressivement.
Le coût d’un contrôle peut atteindre 500 euros et certains propriétaires ne respectent pas l’obligation de vérification obligatoire.
Alors que tous les ascenseurs du parc ancien devraient avoir été contrôlés au 31 décembre 2011, on sait d’ors et déjà que 50% ne le seront pas à cette date.
Cependant , la cause essentielles des retards est le problème de financement des travaux en sachant que la mise aux normes d’un ascenseur revient en moyenne à 22 000 euros, tout en pouvant atteindre 85 000 euros si tout est à refaire, sans parler des ascendeurs dans les immeubles « grande hauteur » où les travaux frisent les 250 000 euros par appareil.
Les plus mal lotis sont les syndicats de copropriétaires qui ne peuvent pas réunir, auprès de leurs membres, les fonds nécessaires pour commander les travaux de rénovation et qui doivent se conter de financer, dans la mesure du possible, les réparations, lorsque l’ascenseur est tombé en panne.
C’est aujourd’hui le cas des HLM vendues aux locataires, généralement à des prix et avec des prêts attractifs dont les ascenseurs n’ont pas été rénovés avant les cessions.
Une fois un ascenseur hors service, la situation est dramatique pour les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite, condamnées à rester cloîtrées chez elles, sans autre solution que de déménager.