Depuis 3 ans, le monde subit une accélération notable du nombre d’évènements naturels majeurs et la France n’en est pas exceptée avec à la clé des morts et des dommages matériels en forte croissance.
Ces événements sont les manifestations supposées du dérèglement climatique en cours et qui sont imputées communément au réchauffement du fait des émissions de gaz à effet de serre.
Cette situation laisse présager une forte probabilité d’une augmentation notable des dommages liés à ses évènements naturels, dans les années à venir.
S’agissant de manifestations naturelles qui échappent par définition au contrôle de l’homme, il faut comprendre par prévention les mesures conçues pour qui éviter la réalisation des dommages qui se produisent fatalement à leur occasion.
En France, la prévention se matérialise par la mise en œuvre des Plans de Prévention contre les Risques Naturels, qui s’inspirent de l’expérience du passé et qui portent notamment sur les crues dévastatrices des cours d’eau principaux et secondaires, trop souvent négligés à tort.
La garantie obligatoire dite des CatNat (Catastrophes Naturelles) réassurée, sauf convention contraire, par l’Etat a fait jusqu’à présent ses preuves, tout en montrant ses limites face notamment à la couverture du risque de sécheresse.
Cependant, les pouvoirs publics n’ont pas atteint leur objectif dans le domaine de la prévention, malgré l’instauration de franchises, non suffisamment dissuasives, pour décider de la mise en place de plans de prévention.
Une modification législative est actuellement à l’étude et on croit savoir qu’elle laissera une plus grande part que par le passé à la prévention.
Il faut à la fois conserver l’essentiel des garanties dont bénéficie la population, sans laisser un espace au laxisme pouvant conduire au dérapage des primes.
Le problème franco-français mis à part, le marché de la réassurance apporte toujours sa garantie sans restrictions particulières pour la couverture des catastrophes naturelles.
Cependant, les prémices d’un rétrécissement du marché sont ressenties par les assurés, ce qui laisse craindre un retournement du marché, pouvant se manifester par le plafonnement des garanties et par des exclusions territoriales touchant les zones à risques.
Il faut s’y attendre lorsque les primes pouvant être encaissées auprès des assurés ne couvrent plus le coût de l’assurance.
Au risque de passer pour cynique, nous pouvons dire que ce qui a jusqu’à présent préservé le marché international de la réassurance est le fait que les catastrophes naturelles majeures se sont produites, souvent, dans des pays où les biens qui y sont exposés ne sont pas assurés.
Bien entendu lorsque des catastrophes naturelles se produisent aux Etats-Unis, comme cela vient d’être le cas, les assureurs paient « plein pot » car pratiquement tout y est assuré.
De là à considérer que le risque des catastrophes naturelles n’est plus assurable est un pas à ne pas franchir trop rapidement.
Cependant, on peut s’attendre, au plan international, à des hausses significatives des tarifs et à des conditions de garantie de plus en plus restrictives, dictées par les circonstances.
Cet état des choses concerne les entreprises français disposant d’installations situées à l’étranger.